Le ‘Mal-Logement’ à Bruxelles : une réalité ‘mal-connue’
Prendre en compte une situation sociale comme catalyseur des politiques du logement ?
Conference
Tuesday 03 March 2020
12:15 > 14:00
‘La qualité de vie à Bruxelles est intimement liée à la qualité de ses logements’, peut-on lire dans notre Plan Régional de Développement Durable (PRDD). La recherche de la qualité doit permettre dès lors l’épanouissement de la population.
Mais aujourd’hui, dans un contexte de dualité socio-spatiale, cette recherche est-elle toujours atteinte ? Alors que Bruxelles n’est pas (encore) considérée comme une ‘ville chère’ au niveau international, on sait qu’une grande partie de la population a des difficultés à se loger. A titre d’exemple, la moitié de la population bruxelloise se retrouve dans les critères de revenus propres au logement social …
Les premières questions surgissent automatiquement : où logent donc ces populations qui ne sont pas dans le logement social ? Dans des logements loués par des marchands sommeil, de qualité moindre et à de coûts exorbitants ? A cet effet et pour illustrer notre propos du jour, l’accord de Gouvernement envisage de tripler ‘les moyens mis à disposition de la Direction de l’Inspection régionale du logement (DIRL), afin d’améliorer, en concertation avec les communes, la lutte contre les logements insalubres et les marchands de sommeil’.
l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale a consacré son Rapport thématique sur l’état de la pauvreté 2018 à la question du ‘mal-logement’, et plus spécifiquement aux expulsions domiciliaires dans la Région. Le rapport ‘Précarités, mal-logement et expulsions domiciliaires en Région bruxelloise’ illustre notamment les conséquences dramatiques des expulsions, tant en termes de vécu traumatique qu’au niveau de ses effets catalyseurs et amplificateurs de situations de pauvreté et de non-accès aux droits. Il pointe également les grandes difficultés, voire l’impossibilité de trouver des solutions de relogement adéquates dans la Région pour les personnes expulsées, généralement disposant de faibles revenus, dans un contexte de loyers toujours plus élevés.
Pour nous en parler, nous accueillons Gaëlle Amerijckx & Marion Englert, toutes deux Collaboratrices scientifiques à l’Observatoire de la Santé et du Social (Commission Communautaire Commune), qui nous feront une mise en lumière des liens que l’on peut / doit faire entre précarité, mal-logement et expulsions.
La présentation sera mise en débat par notre Référent Logement, Yves Van de Casteele, avec un regard critique sur le ‘transfert’ des expulsés vers le logement social.
Ce sera l’occasion d’aborder des questions primordiales pour améliorer la situation sociale d’une partie des Bruxellois :
- Dans quel contexte ont lieu les expulsions dans la Région ?
- Quels sont les parcours des personnes expulsées, avant et après expulsion ?
- Combien y-a-t-il d’expulsions domiciliaires en Région bruxelloise et où trouver ces chiffres ?
- Que faire pour lutter contre ce phénomène et éviter l’expulsion effective ?
Pour préparer au mieux le Lab, vous pouvez dès à présent découvrir les publications de l’Observatoire de la Santé et du Social.